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Wayne Dyer: Devenir un être spirituel (2)


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4. L'être non-spirituel a l'impression d'être séparé et distinct des autres, un être en lui-même. L'être spirituel sait qu'il est relié à tous les autres et vit sa vie en voyant en chaque personne rencontrée quelqu'un qui partage son humanité avec lui. Quand une personne se sent séparée de tous les autres elle devient plus centrée sur elle-même et s'intéresse beaucoup moins aux problèmes des autres. Elle aura bien un peu de compassion pour les gens qui meurent de faim dans une autre partie du monde, mais la façon de voir quotidienne de cette personne est: "Ce n'est pas mon problème." La personnalité fragmentée, l'être non-spirituel, est davantage centré sur ses propres problèmes, et a souvent l'impression que les autres entravent son chemin, ou convoitent ce qu'il veut, donc il doit les neutraliser avant de l'être lui-même.             
            
L'être spirituel sait que nous sommes tous liés et il est capable de voir la plénitude de Dieu dans chaque personne avec laquelle il entre en contact. Ce sens du lien élimine une bonne partie du conflit intérieur que vit l'être non-spirituel en jugeant constamment les autres, en les classant selon l'apparence physique et le comportement, puis en se mettant à trouver des moyens soit pour les ignorer, soit pour en profiter selon son propre intérêt. Être en liaison avec les autres signifie que le besoin de conflit et de confrontation est éliminé. Savoir que la même force invisible qui se répand à travers lui se répand à travers tous les autres permet à l'être spirituel de vivre véritablement la règle d'or. L'être spirituel pense: "Ma façon de me comporter avec les autres est essentiellement ma façon de me comporter avec moi-même, et vice-versa". Le sens de "Aime ton prochain comme toi-même" est clair pour l'être spirituel, alors que pour l'être non-spirituel c'est absurde. Le jugement négatif n'est pas possible quand on se sent lié aux autres.             
            
L'être spirituel sait qu'il ne peut pas définir les autres par ses jugements, que c'est lui-même qu'il définit comme une personne prompte à critiquer les autres. Les recherches au niveau quantique subatomique révèlent une connexion invisible entre toutes les particules et tous les membres d'une espèce donnée. Cette unité est en cours de démonstration dans de remarquables découvertes scientifiques. Les conclusions montrent que la distance physique, ce que nous prenons pour de l'espace vide, n'exclut pas une connexion établie par des forces invisibles. A l'évidence, il existe des connexions invisibles entre nos pensées et nos actions. Nous ne le nions pas, même si cette connexion est imperceptible par nos sens.             
            
L'être non-spirituel ne peut pas faire un effort d'imagination comme celui-là, mais l'être spirituel sait que cette force invisible le relie à tous les autres, et par conséquent traite tous les autres comme s'ils faisaient partie de lui-même. Le tout est de le savoir. L'être non-spirituel agit comme s'il était une île, séparée et distincte des autres, déconnectée. En clair, les miracles et la vraie magie ne sont tout simplement pas à la portée de ceux qui croient être des îles dans la mer de l'humanité.              

5. L'être non-spirituel croit exclusivement à une interprétation de la vie basée sur une relation de cause à effet. L'être spirituel sait qu'il y a une puissance supérieure à l’œuvre dans l'univers, et qui dépasse cette simple relation. L'être non-spirituel vit exclusivement dans un monde physique, où règnent la cause et l'effet. Si on plante une graine (cause), on en verra le résultat (effet). Si on a faim, on cherche de la nourriture. Si on est en colère, on passera cette colère sur quelque chose ou sur quelqu'un. C'est en effet une façon de penser et d'agir rationnelle et logique, puisque selon la troisième loi du mouvement, pour chaque action il y a une réaction égale et opposée qui s'opère toujours dans l'univers physique. L'être spirituel va au-delà de la physique de Newton et vit dans un monde entièrement différent. L'être spirituel sait que les pensées sortent du néant, et que dans notre état de rêve (un tiers de la totalité de notre vie physique), où nous sommes dans la pensée pure, la cause et l'effet ne jouent aucun rôle quel qu'il soit.             
            
6. L'être non-spirituel est motivé par les réalisations, les performances, les acquisitions. L'être spirituel est motivé par l'éthique, la sérénité et la qualité de la vie. Pour la personne non-spirituelle, l'intérêt est d'apprendre dans le but d'obtenir de bonnes notes, de progresser et d'acquérir des biens. Le but de l'athlétisme est la compétition. La réussite se mesure en labels externes, comme le poste occupé, le rang social, les comptes en banque et les trophées. Tout cela constitue une part importante de notre culture, et ce sont des objets qu'il ne convient certainement pas de mépriser ; simplement, ce n'est pas la priorité de l'être spirituel dans la vie.             
            
Pour l'être spirituel, la réussite s'acquiert en s'alignant sur son but, ce qui ne se mesure pas par des performances ou des acquisitions. L'être spirituel sait que ces objets externes arrivent dans la vie en quantité suffisante, et qu'ils sont la conséquence d'une vie adaptée au but poursuivi. L'être spirituel sait qu'une vie alignée sur le but amène à servir les autres avec amour. Mère Teresa, qui a passé de nombreuses années de sa vie à s'occuper des plus opprimés d'entre nous dans les taudis de Calcutta, définissait ainsi son but: "Pour l'Amour de Dieu". Le fruit de l'amour est le service rendu, qui est la compassion agissante.             
            
La religion n'a rien à voir avec la compassion. Le principal, c'est notre amour de Dieu, parce que nous avons tous été créés pour aimer et être aimés. C'est de cette façon, entre autres, que se vit la réalité intérieure et extérieure de l'être spirituel. Il n'est pas nécessaire de devenir un saint dévoué aux pauvres pour devenir un être spirituel. Il suffit simplement de savoir que la vie, c'est autre chose que des réalisations, des performances, des acquisitions, et que la vie s'évalue non pas en fonction de ce qui est accumulé, mais plutôt en fonction de ce qui est donné aux autres. Une vie éthique, morale et sereine, qui reste en phase avec un but spirituel est au coeur de son être. La vraie magie ne peut se vivre quand ce qui importe est d'obtenir davantage pour soi-même, surtout si c'est aux dépens des autres. Quand la vie nous procure le sens de la sérénité et de la qualité tout en sachant que c'est l'esprit qui crée cet état, on sait aussi que de cet état d'esprit naît la magie qui fait des miracles.             
            
7. La conscience de l'être non-spirituel n'a pas de place pour la pratique de la méditation. L'être spirituel ne peut imaginer la vie sans elle. Pour l'être non-spirituel, l'idée de regarder tranquillement en soi-même, assis seul un moment à répéter un mantra, à se vider l'esprit, et à chercher des réponses en s'alignant sur son Moi Supérieur, c'est à la limite de la folie. Pour cette personne, les réponses se cherchent en travaillant avec acharnement, en luttant, en persévérant, en se fixant des buts, en réalisant ces buts, en s'en fixant de nouveaux dans un monde de compétition où les loups se dévorent entre eux. L'être spirituel connaît l'immense pouvoir de la pratique de la méditation. Il sait que la méditation le rend plus alerte et capable de penser plus clairement. Il connaît l'effet très particulier de la méditation, qui soulage du stress et de la tension.             
            
Les gens spirituels savent, pour y être allés et l'avoir vécue personnellement, qu'on peut obtenir une assistance divine en devenant paisible et tranquille, et en demandant des réponses. Ils savent qu'ils sont multidimensionnels et que l'esprit invisible peut être sollicité à des niveaux de plus en plus élevés par la méditation, ou quel que soit le nom que vous désirez donner à la pratique de vider, seul, votre esprit des pensées frénétiques qui occupent une si grande partie de la vie quotidienne. Ils savent que dans une méditation profonde on peut quitter le corps pour entrer dans une sphère de magie qui est un état de bonheur aussi intense que celui qu'une drogue pourrait temporairement procurer. Pour l'être non-spirituel, ceci est perçu comme une fuite devant la réalité, mais pour l'être spirituel il s'agit d'une introduction à une toute nouvelle réalité, une réalité qui dote la vie d'une perspective menant aux miracles.             
            
8. Pour l'être non-spirituel, le concept d'intuition peut se réduire à un pressentiment ou une idée fortuite qui traverse accidentellement l'esprit à l'occasion. Pour l'être spirituel, l'intuition est bien plus qu'un pressentiment. Elle est vue comme le conseil d'un guide ou comme la parole de Dieu, et cette perception intérieure n'est jamais prise à la légère ni ignorée. On sait par expérience que lorsqu'on ignore ces encouragements intuitifs, on finit par le regretter ou par être obligé d'apprendre "à la dure". Pour la personne non-spirituelle, l'intuition est imprévisible et se produit complètement au hasard. Elle est souvent ignorée ou rejetée en faveur des comportements habituels.             
            
L'être spirituel s'efforce d'accroître la conscience qu'il a de son intuition. Il prête attention aux messages invisibles et sait profondément que quelque chose est à l’œuvre, et qui est plus qu'une coïncidence. Les êtres spirituels ont conscience du monde non-physique et ne restent pas coincés exclusivement dans un univers restreint au fonctionnement des cinq sens. Il s'en suit que toutes les pensées, pour invisibles qu'elles soient, sont des choses auxquelles il convient de prêter attention. Mais l'intuition est bien plus qu'une pensée à propos de quelque chose, c'est un peu comme si on recevait un petit encouragement à se comporter d'une certaine façon ou à éviter quelque chose qui pourrait être dangereux ou malsain. Bien qu'inexplicable, notre intuition est véritablement un facteur de notre vie. Pour la personne non-spirituelle, cela semble être un simple pressentiment, rien qui vaille la peine d'être étudié ou d'être mis davantage en accord avec soi. La personne non-spirituelle se dit: "Cela passera. C'est juste mon esprit qui fonctionne de façon désordonnée". Pour la personne spirituelle, ces expressions intuitives intérieures ressemblent presque à un dialogue avec Dieu.             
            
Une perspective individuelle — Je vois dans mon intuition sur toutes sortes de choses comme Dieu qui me parle. Je fais attention quand "je ressens quelque chose" fortement et je suis toujours cette inclination intérieure. A un certain moment de ma vie je n'y prêtais pas attention, mais maintenant je connais mieux certaines choses et ces sentiments intuitifs me guident toujours, et j'insiste bien, toujours, dans la direction de la croissance et du but. Parfois mon intuition me dit où aller pour écrire, je la suis, et l'écriture s'écoule toujours en douceur. Quand j'ai ignoré cette intuition, j'ai eu de terribles difficultés et j'ai accusé "le syndrome de la page blanche". J'en suis arrivé non seulement à faire confiance à mon guide au niveau de l'écriture, mais encore à compter sur lui dans quasiment tous les domaines de ma vie. J'ai développé une relation personnelle avec mon intuition à propos de ce que je vais manger, de ce que je vais écrire, en passant par la façon d'avoir des relations harmonieuses avec ma femme et les autres membres de ma famille. Je médite sur elle, je lui fais confiance, je l'étudie, j'essaye d'en avoir davantage conscience. Quand il m'arrive de l'ignorer, j'en paye le prix, et je me rappelle alors de la leçon: faire confiance en cette voix intérieure la prochaine fois. Je m'imagine que si je peux parler à Dieu en appelant cela une prière et en croyant en cette présence divine universelle, alors il n'y a rien d'idiot dans le fait que Dieu me parle.

Toutes les personnes spirituelles que j'ai rencontrées au fil de mes lectures partagent ce même sentiment. L'intuition est un guide affectueux et ils le savent suffisamment bien pour ne pas la laisser de côté.              
            
A suivre...

Wayne Dyer
Un grand merci à Jean-Louis pour la traduction de ce texte
Titre original: Becoming a Spiritual Being


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Le virage, c'est le moment où nous passons de "l'ambition" au "sens". Nous n'éprouvons plus le besoin d'être performant et de contrôler notre vie, nous lâchons prise et ressentons une connexion profonde avec la Source de notre être. Le virage suppose de passer du "matin de la vie", dirigé par l'ego, à "l'après-midi de la vie", où tout est influencé par l'Esprit.

Souvent, ce "virage" est précédé d'événements inattendus, perçus comme douloureux ou malchanceux. C'est presque une loi universelle de faire cette expérience de la "chute", sous une forme ou une autre. Or, ces périodes creuses sont bénéfiques, elles génèrent l'énergie nécessaire pour nous propulser en avant, vers une vie nouvelle et pleine de sens.

Le virage ne signifie pas la perte de notre élan, mais plutôt son orientation vers quelque chose de nouveau. C'est l'engagement de baser notre vie sur le sens, plutôt que sur les exigences sans fin et les fausses promesses de l'ego.
 
Ce changement ne signifie pas que nous perdions notre ambition, mais que nous la déplacions vers le monde et vers autrui. Pour une vie pleine de sens, loin des impératifs de l’ego et proche des appels de l’Esprit.

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